PSG - Lille - Soler, Fabian Ruiz, Vitinha, Ekitiké, Mukiele, Renato Sanches : Paris, des recrues portées disparues

LIGUE 1 – Le mercato estival du PSG tarde à porter ses fruits. A l'heure où Paris traverse la période la plus importante de sa saison, le manque d'impact de ses recrues fait partie des maux du club de la capitale. Christophe Galtier prône la patience, mais le phénomène plombe l'entraîneur parisien alors que son équipe doit se relancer face à Lille, dimanche (13h00).

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Ils étaient six à débarquer dans la capitale l'été dernier. Il n'y en avait qu'un sur le terrain mardi, au coup d'envoi du rendez-vous le plus important de la saison face au Bayern Munich. Et la présence de Carlos Soler dans le onze du PSG ressemblait plus à un choix par défaut qu'autre chose. La défaite face au club bavarois (0-1) a symbolisé plusieurs échecs pour Paris. Dont celui d'un mercato estival loin d'avoir eu l'impact attendu jusqu'ici.
Il y a bien Nuno Mendes, l'un des rares Parisiens à surnager contre le Bayern, dont l'option d'achat a été levée l'été dernier. Mais le latéral portugais, déjà présent en prêt la saison passée, ne rentre pas exactement dans la même catégorie que les autres recrues. Sans compter les 38 millions d'euros déboursés pour l'ancien joueur du Sporting, le club de la capitale avait investi près de 110 millions pour s'attacher les services de Vitinha (41 millions), Fabian Ruiz (23 millions), Soler (18 millions), Renato Sanches (15 millions), Nordi Mukiele (12 millions).

Une stratégie qui impose la patience

Une somme qui devrait grimper à 146 millions quand l'option d'achat du prêt d'Hugo Ekitiké (36 millions) sera probablement levée en fin de saison. Le jeune attaquant révélé au Stade de Reims la saison dernière symbolisait en partie la volonté de Luis Campos, nommé directeur du football l'été dernier, de faire basculer le PSG vers un recrutement d'éléments à potentiel plutôt que de stars clinquantes. Une stratégie qui impliquait plus que jamais la patience avec les nouveaux venus, même si elle est toujours limitée à Paris.
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Campos a été contraint de composer avec un effectif à dégraisser, des départs qui ont mis beaucoup de temps à se concrétiser et une masse salariale à diminuer dans le cadre du fair-play financier. Cela n'a pas facilité sa tâche et il lui a fallu attendre la dernière ligne droite du mercato pour boucler les arrivées de Soler et Ruiz. "Fabian Ruiz et Carlos Soler sont arrivés les derniers. Ils ont eu un retard à tous les niveaux : préparation physique, logement...", a souligné Christophe Galtier vendredi en conférence de presse.

Ruiz sur courant alternatif, Soler sans impact

Il y a certainement des circonstances atténuantes, et un constat à relativiser. Fabian Ruiz a donné quelques signes prometteurs, mais l'ancien Napolitain est sur courant alternatif depuis son arrivée. Soler a inscrit 6 buts toutes compétitions confondues avec un temps de jeu assez limité compte tenu de la concurrence dans le secteur offensif parisien, mais c'est surtout son manque d'impact dans le jeu qui saute aux yeux. Compte tenu de leurs états de service plutôt positifs en Serie A et en Liga, il y avait matière à espérer un meilleur rendement.
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Ekitiké n'avait pas les mêmes références à son arrivée et a encore une marge de progression très importante à 20 ans. Il a connu une période assez faste juste avant et juste après le Mondial (3 buts et 2 passes décisives en 5 matches), mais l'ancien Rémois doit encore hausser le niveau pour devenir un argument offensif réellement crédible à Paris. Même s'il est le seul attaquant de pointe du PSG avec Kylian Mbappé, il n'a pas été titularisé par Galtier contre le Bayern pendant que le Français débutait sur le banc.

"On ne peut pas mettre tous les maux sur les recrues"

Les pépins physiques ont également contrarié les recrues parisiennes. Notamment Renato Sanches, dont la propension à se blesser n'a pas changé à son arrivée à Paris. Nordi Mukiele a de son côté vu sa montée en puissance très nette du début d'année gâchée par une lésion aux ischio-jambiers. Et puis il y a Vitinha. Le Portugais avait réussi des débuts tonitruants, mais il n'est plus le même depuis le Mondial. "Il est dans une période difficile, comme l'équipe, a reconnu Galtier. Sur les trois premiers mois tout le monde faisait son éloge. Tous les joueurs ont des mauvaises périodes."
Celle-ci tombe bien mal, alors que le PSG traverse le mois qui déterminera grandement ses ambitions pour le printemps. Elle symbolise finalement assez bien l'échec du mercato estival du PSG jusqu'ici. "L'histoire du club montre que des très grands joueurs ont eu un temps d'adaptation plus long que ce que les gens pouvaient estimer, tempère Galtier. Le poids de ce maillot fait que les joueurs mettent un certain temps à s'adapter. On ne peut pas mettre tous les maux sur les recrues." Tous, peut-être pas. Mais leur manque d'impact peut difficilement passer inaperçu à l'heure où l'entraîneur parisien cherche désespérément des solutions pour relancer le PSG.
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